“Just Like The Rain” de Richard Hawley (2005)

“I walked in silent, through the snow
Drifting softly to your door
I’m coming home, I’m coming home
I feel so strange, I feel so weak
I’ve walked a world of empty streets
In search alone, I’ve searched alone
But you’re still in my mind, you’re still in my mind”

Richard Hawley (1967 -) a écrit cette chanson à l’âge de 16 ans. il l’a mise de côté car il considérait qu’elle ne correspondait pas aux années 80. Guitariste émérite, il jouait dans un groupe de rock de sa ville de Sheffield.

A trente ans, il décide de démarrer une carrière solo. En quelques albums, il impose son style, un mélange de gig du Nord de l’Angleterre et de Country Midwest, assurément rock, avec un penchant psychédélique pour certains.

J’ai découvert Hawley en 2003 avec son album “Lowedges” et immédiatement succombé à la voix du chanteur, un crooner qui enchaîne les cigarettes et engloutit des Guinness au Pub. Les arrangements musicaux sont somptueux et les textes magnifiques. L’album suivant, “Coles Corner” (2005), ne dépareille pas, avec des chansons sublimes comme “Just Like The Rain” ou la chanson-titre de l’album :

I’m going down town where there’s music
I’m going where voices fill the air
Maybe there’s someone waiting for me
With a smile and a flower in her hair

I‘m going down town where there’s people
Loneliness hangs in the air
With no-one there real waiting for me
No smile, no flower nowhere.”

Le départ et le retour, l’amour perdu et la solitude sont les thèmes de prédilection de Richard Hawley. Il n’a jamais quitté Sheffield et il vient de fêter son trente troisième anniversaire de mariage. N’allez pas lui demander s’il se considère comme un poète, lui le prolo qui a embrassé la musique pour fuir l’usine et qui fulmine devant les conséquences du Brexit. A un journaliste du Guardian qui lui posait justement cette question il y a quelques mois, il répondit sans ambages : “I’m not a poet … I’m no fucking poet!”.

Ma sélection “Richard Hawley” :